Le tissage traditionnel sur un minuscule métier, ne pouvant fabriquer qu’une bande d’étoffe étroite, est toujours pratiqué. Mais avec cet outil rudimentaire, le tisserand burkinabé est capable de réaliser des merveilles. Notamment de splendides couvertures polychromes aux motifs géométriques, sans oublier les magnifiques tenues traditionnelles encore portées aujourd’hui, aussi bien à la campagne qu’à la ville où son port a une forte connotation identitaire.
Un pays avec une aussi forte tradition cotonnière ne pouvait qu’être célèbre pour ses tissus et habits multicolores « Faso Danfani », fabriqués avec cette noble matière.
Les caractéristiques techniques du métier à tisser reflètent son origine nomade, puisque c’est un métier démontable et transportable.
Teindre, laver, tisser sont des gestes simples, mais laborieux qui demandent ingéniosité et patience. Elles sont aujourd’hui des milliers à se lancer dans cette activité jadis masculine et castée.